Le marché aux bestiaux
La place de la Bouverie est une grande place ombragée de platanes. Elle a servi longtemps de marché aux boeufs, comme en témoignent les barrières qui en font tout le tour. La vieille bascule, à l'entrée de la place, laissait encore apparaître son plateau de bois lorsque j'étais enfant. Il a été depuis recouvert de bitume.
[La rue Chanteloup] aboutissait à la place de la Boyterie, au-devant de la porte de Chanteloue (bail à ferme de 1685), c'est-à-dire, au marché aux boeufs; il est dérivé de bos, bovis, ce qui est encore confirmé par l'autre nom, conforme à cette étymologie, de Boverie que nous lui avons trouvé en 1610.
(Desevelinges, page 314)
Des réparations sont commandées le 9 février 1793 :
Le 9 février on s'occupa des réparations jugées nécessaires pour la Bouverie, près la porte Chanteloup ; et pour la promenade dite des Grands-Fossés (actuellement boulevard Jacquard).
Cette place de la Bouverie est très dégradée en ce qu'elle est creusée de manière que les eaux y séjournent ; ce qui empêche les bestiaux qui viennent aux marchés y soient commodément, de même que les personnes qui les amènent pour les y vendre ; que si l'on ne fait pas des réparations, les étrangers qui viennent menacent de déserter nos marchés... »
Cette réparation fut adjugée, ainsi que les travaux nécessaires pour embellir la promenade des Grands-Fossés où l'on compléta les arbres marronniers, et où l'on construisit en bas et en haut, des murs d'environ dix-huit pouces dans toute la largeur, avec une forme de porte en pierres de taille, pour empêcher le passage des voitures et des charrois.
Dr Barbat, Charlieu pendant la Révolution, page163.
Page créée le 12/09/2012, dernière modification le 17/08/2018.