Les moulins

Le moulin des moines, 1769

Le moulin situé sur le Sornin à une des extrémités  de la ville, et qui a donné son nom à la porte qui en était rapprochée, était certainement le plus ancien des environs ; car il fut de tout temps banal, et les moines,  seigneurs du pays, avaient intérêt à l'établir, tant pour eux que pour les habitants de leur dépendance.

Desevelinges 1856, page 297.

Nous ne pouvons citer ici toutes les ordonnances promulguées selon les besoins et la volonté du prieur. La plus importante est celle de 1686, dont les règlements se perpétuèrent à peu près intégralement pendant le XVIIIème siècle. Sa lecture nous éclaire sur l'exercice de la police à Charlieu à cette époque.

"Tous les habitants seront tenus de faire moudre leurs grains dans les moulins banaux du prieuré, aussi à peine de confiscation et d'amende. Défenses aux meuniers du voisinage de quêter ni enlever le blé dans la ville."

Barbat 1913, pages 25-26.
Les rivières traversant la seigneurie (Sornin, Board et Somplain) étaient sous le contrôle du prieur qui, seul, avait le droit de pêche et celui de construire des moulins. Leurs cours étaient étroitement surveillés afin qu'elles puissent continuer d'alimenter les jardins du prieuré et le moulin banal. Ce moulin était situé sur une dérivation du Sornin, près du point d'intersection des fossés de la ville et de la rivière, au sud du prieuré sur l'emplacement actuel du pont d’accès à la caserne des pompiers. On l'appelait le « moulin de la Porte », en raison de sa proximité avec la porte Maizillière (qui prit par la suite le nom de « porte des moulins »). Le bâtiment consistait « en deux moulins tournant et faisant farine », il était affermé à un meunier qui s'engageait à fournir annuellement 336 mesures de Charlieu en blé aux bénédictins pour leur nourriture, à moudre gratuitement le grain des aumônes du prieuré et à entretenir le moulin et son écluse. Les moines lui concédaient également l'usage d'un jardin leur appartenant sur les fossés de la ville, le droit de prendre une certaine quantité de bois dans leurs domaines et la permission d'entreposer son grain dans les greniers du prieuré. Le meunier percevait un droit de mouture que lui versaient les habitants de Charlieu qui étaient obligés de faire moudre leur grain au moulin banal.

Chopelin 2000, page 120.

 
Le barrage des moines et le ou les moulins. D'après Barbat, deux moulins et une maison ont été vendus au sieur Beraud en 1791. Ce détail du cadastre date de 1830.

Le barrage des moines et le (ou les) moulins. D'après Barbat, deux moulins et une maison ont été vendus au sieur Beraud en 1791. Ce détail du cadastre date de 1830.


Page créée le 8/05/2018, dernière modification le 16/08/2018.