Le hourd mobile

Installation du hourd

Voici comment il était procédé pour suspendre les hourds mobiles.

Des poutres ayant été coulées dans les seize orifices, avec un débord d'environ une toise (2 mètres) sur le vide, étaient calées dans les angles inférieurs de l'embrasure au moyen d'une entretoise bloquée au maillet, qui en maintenait l'écartement. Une seconde entretoise était coincée à la naissance du berceau ; puis l'on dressait, sur les extrémités intérieures des deux poutres, deux poteaux qui étaient assujettis, de force, sous l'entretoise supérieure. Ainsi l'effet de bascule, sur le vide, des poutres de sustentation était-il neutralisé. Par ailleurs, toute l'aire de l'étage demeurait libre pour les manœuvres.

Antoine Bonin, La tour dite Philippe-Auguste à Charlieu, pages 66-67.

L'usage du hourd

L'usage ordinaire était de monter les munitions à pied-d'œuvre depuis la salle basse, au moyen d'un treuil installé à l'étage supérieur, suspendant un panier ou une plate-forme passant par les ouvertures ménagées à cet effet dans les planchers ou dans les voûtes.

Dans notre tour, le montage s'effectuait par l'extérieur. Il y a, à l'étage au-dessous — c'est-à-dire au troisième — deux baies prévues pour cela, munies de trous comme ceux que nous voyons ici. Deux poutrelles y étaient coulées, portant, sur leur saillie extérieure, un plancher débordant qui recevait le chargement, hissé depuis le bas au moyen d'une poulie. Les projectiles étaient ensuite montés jusqu'ici par l'étroit escalier. On les passait dans les hourds au fur et à mesure des besoins de la défense.

Antoine Bonin, La tour dite Philippe-Auguste à Charlieu, page 67.


Page créée le 13/03/2014, dernière modification le 31/07/2016.