La grange des Moines, lieu d'échanges
La grange des Moines ne se situait pas dans l'enceinte du prieuré, mais juste devant, sous la protection du donjon, à l'interface avec la ville.
Pour Etienne Fournial, la Grenette était le marché primitif :
A l'ouest et au nord de la Grand-rue, partant de la porte des Moulins [...] on trouve les maisons, tassées les unes contre les autres, du vieux bourg au nord duquel s'ouvre la Grenette, place réservée aux marchés primitifs. Il est une constante dans les villes foréziennes de trouver les marchés primitifs juste en face de l'entrée du château derrière les murs duquel on pouvait se réfugier en cas de danger. A Charlieu, le prieuré jouait ce rôle.
Etienne Fournial, Charlieu, page 380.
Ce marché primitif a ensuite été construit pour abriter les réserves alimentaires du prieuré :
Le plan de 1769 nous montre toutefois, au milieu des jardins figurés à droite de la sortie sur la ville, les traces circulaires de deux tours qui durent faire partie de l'ensemble de constructions désigné dès 1259 sous le nom de Grange des Moines, monachorum grangia, appelé la Grenette en 1687, (nom que le quartier conserve encore aujourd'hui), et qui comprenait à la fois le grenier, les demeures des serviteurs et probablement les celliers.
Ce fut une véritable barbacane appuyée aux fossés du prieuré, en face et sous la protection du donjon, et munie d'une enceinte spéciale avec un fossé circulaire qui existait encore en 1769, comme nous le montre le plan sur lequel il occupe l'emplacement d'une partie de la grande rue actuelle.
Edouard Jeannez, Les fortifications de Charlieu, pages 459-460.
Claudius Aulas témoigne encore de cette vocation commerciale :
De tout temps le marché aux grains s'est tenu dans cette rue, jusqu'à la construction des Halles en 1842, Charlieu ayant été jusqu'à la fin du XIXème siècle un important centre d'approvisionnement en céréales. Les jours de foires et de marché l'animation a toujours été grande dans cette rue qui aboutit à la place de l'Abbaye où se tenait, il n'y a pas très longtemps, le marché aux pommes de terre.
Claudius Aulas, Charlieu, page 35.
Page créée le 18/07/2014, dernière modification le 31/07/2016.