La reconstitution de Patrick Defontaine

Reconstitution de la fresque

Dans sa thèse présentée en 2013 devant l'université de de Dijon, Patrick Defontaine a reconstitué la fresque du réfectoire des moines, en utilisant tout le matériel disponible : descriptions diverses, fragments restants et aquarelles de Denuelle. Ce travail de reconstitution, absolument passionnant à lire, se trouve en annexe de sa thèse (tome 2, pages 168 à 181), consultable en ligne.

Interprétation

Patrick Defontaine présente également une interprétation originale de la fresque, considérée précédemment comme une apocalypse. Pour lui, la fresque de Charlieu représentait la cène du Jeudi Saint. Son analyse figure dans le tome un de sa thèse, entre les pages 353 et 360. Elle est consultable en ligne.

Localisation dans le réfectoire

Dans son ouvrage Elizabeth Sunderland propose un plan de l'église et des bâtiments conventuel adjacents (Fig 19 p. 33). Le réfectoire y figure sous forme d'un grand rectangle bordant le côté sud du cloître, donc parallèle à l'église, et selon l'échelle indiquée, mesurant environ 10mx20m. Une précieuse indication sur l'emplacement de cette fresque provient de Guillien qui, parlant des deux vieillards situés sur le bord droit de la fresque, sont « en retour de la paroi du fond », par conséquent à l'angle que fait le mur qui porte la fresque avec le mur qui lui est perpendiculaire (Lettre à Prosper Mérimée du 4 janvier 1844). Il devient alors évident que la fresque occupe tout le mur est car elle ne peut pas être décentrée (si elle occupait le mur le plus long). Pourquoi Est et pas Ouest ? D'une part, par analogie avec la position de l'abside de l'église, et d'autre part, parce qu'ainsi, elle se trouve derrière la table du prieur qui préside depuis le mur est, alors que les moines disposés sur des tables le long des murs nord et sud peuvent, en tournant la tête, voir leur abbé et la fresque derrière, comme dans l'église, depuis les stalles ils contemplent le Christ peint dans le cul-de-four de l'abside.

Defontaine 2013, tome 2, page 181.


Page créée le 1/08/2016, dernière modification le 1/08/2016.