La fresque du réfectoire
Le réfectoire était décoré d'une magnifique fresque de 40 m² . Il ne nous en reste que quelques fragments, mis à l'abri par Jean-Baptiste Desevelinges. Cette fresque recouvrait d'autres peintures plus anciennes.
Saint Odilon, abbé de Cluny, sous lequel l'abbaye fut réduite en prieuré, fit construire ou réparer le monastère. On peut rapporter à son époque, c'est-à-dire à la première moitié du XIème siècle, le réfectoire, aujourd'hui démoli, sinon tout entier, au moins le mur du fond avec les peintures qu'on y voit encore et qui avaient été recouvertes par d'autres, [...]
Desevelinges 1856, page 19.
Bâtiments conventuels - De ceux du XIème siècle il ne reste qu'une des parois du réfectoire des moines, qu'ornaient des peintures, de style byzantin, représentant sur fond bleu semé d'étoiles d'or un Christ assis, bénissant à la manière latine, majestueuse figure de plus de six mètres de hauteur et entourée des douze apôtres tous plus grands que nature. Trois fragments en ont été enlevés en 1844 et envoyés au musée de Cluny, à Paris, où ils sont exposés dans une salle neuve du rez-de-chaussée. Ces peintures, datant vraisemblablement du commencement du XIIIème siècle, en recouvraient de plus anciennes, exécutées à quatre tons sur mortier de chaux et dont quelques contours arrêtés par un trait à l'ocre rouge sont encore partiellement visibles.
Thiollier 1886, page 171.
Lorsque les Bénédictins firent exécuter ces peintures, il en existait de plus anciennes, tracées à l'ocre rouge. Elles furent recouvertes de l'enduit de mortier nécessaire à la nouvelle décoration. De part et d'autre d'un Christ de majesté, plus grand que nature, étaient peints deux rangs superposés de personnages. Sur le registre inférieur, aux apôtres placés à droite du Christ, répondaient, à gauche, les prophètes. Sur la bande supérieure, se développait une théorie de saints et de protecteurs du prieuré, où l'on a reconnu la Vierge, saint Fortunat et le roi Boson. Si le relevé de Denuelle donne une idée de la composition du sujet, on aimerait une vue directe des peintures pour les comparer à l'importante décoration de la chapelle clunisienne de Berzé-la-Ville. Malheureusement, le fragment le mieux conservé qui reste à Paris et figurant le roi Boson n'est qu'un témoin trop effacé d'une œuvre précieuse.
Monot 1934, page 29.
Page créée le 22/07/2016, dernière modification le 11/08/2016.