La dérivation du Somplain

La dérivation du Somplain

Le fossé des murailles était alimenté par une dérivation des eaux du Bézo, autrefois appelé rivière St-Nicolas (ou encore de Boart, de Boire, de Somplain... les appellations ne manquent pas). Cette dérivation prenait naissance au nord de l'ancien pont de chemin de fer (actuel Boulevard des Capucins). Il est difficile aujourd'hui de retrouver le tracé de cette dérivation, tant le secteur a été urbanisé ces trente dernières années.

Il nous faut maintenant remonter au nord de la ville, et parcourir les bords du ruisseau de Saint-Nicolas. Moins fort que Sornin, il avait plus d'importance pour Charlieu, parce que le niveau de ses eaux permettait de les amener dans les fossés et qu'on pouvait ainsi les faire concourir à sa défense. En même temps, on les utilisait pour la mouture et d'autres industries, comme nous verrons bientôt. Au moyen-âge et jusqu'à la fin du siècle dernier, le Saint-Nicolas n'allait point, comme aujourd'hui, se jeter directement tout entier dans Sornin. La plus grosse partie en était détournée du côté de la ville, pour en remplir les fossés et ceux de l'abbaye, où elle se mêlait aux eaux du Bonnard.

J-B Desevelinges, page 302

Si les murailles ont disparu, les fossés existent encore au moins partiellement. Ils étaient alimentés par une dérivation des eaux du ruisseau de Saint-Nicolas (encore appelé Bézo, Somplain, ruisseau de Bouard: Desevelinges, p. 302 a lu Bonard, Bonnard, alors que la forme Bouart est confirmée par la graphie Boire). La prise d'eau existe toujours à quelques mètres au nord de l'ancien pont sur lequel passait naguère la voie ferrée. La dérivation passait par la rue Cacherat (dite rue du ruisseau de Boire sur le cadastre de 1831). (Etienne Fournial, page 385)

La route nationale a emprunté le tracé de la très ancienne route reliant la Bourgogne à la Loire et bordée, il n'y a guère plus de cent ans, par des jardins, des granges et une dérivation du ruisseau alimentant les fossés de la ville. Cette dérivation, comblée après la démolition de la ceinture fortifiée qui entourait Charlieu, faisait tourner un moulin à La Rivoire. La découverte de fosses à cuir dans les fondations de la maison Fongy, à l'angle de la rue Cacherat, prouve que des tanneries y étaient installées. (Claudius Aulas).

Pour faciliter la superposition avec la vue aérienne actuelle, j'ai vectorisé les limites de parcelles et les principaux points de repères.

Cadastre de 1830 vectorisé

On peut ensuite superposer cette vue avec la vue actuelle. La superposition des deux couches est assez délicate du fait des différences d'échelle, et malgré mes efforts le résultat n'est pas parfait.

Le cadastre de 1830 sur la vue actuelle

On observe encore de nombreuses limites communes.

Pour conclure sur ce sujet, je vous propose de télécharger un fichier qui vous permettra de voir les deux couches cadastrales directement dans Google Earth. Il faut bien entendu installer le logiciel préalablement. L'intérêt est de pouvoir agir sur la transparence des couches (clic droit, propriétés), et éventuellement de n'afficher que celle que l'on souhaite.

La dérivation du Somplain (Bézo).kmz


Page créée le 20/02/2012, dernière modification le 5/08/2016.