Une protection nécessaire

La violence des temps conduit les bénédictins à rechercher la protection du roi et à se fortifier :

Le XIème siècle avait été pour notre monastère une époque de prospérité continuelle, de paix et de grands travaux artistiques d'architecture religieuse, lorsque, vers 1120, commence la série des entreprises violentes des comtes de Châlon-Thiern (de Thiers) et autres seigneurs séculiers contre les prieurés clunisiens de leur voisinage ; lutte dont l'histoire remplit la plus grande partie du XIIe siècle et ne prend fin que sous le gouvernement de Théobald, abbé de Cluny, et grâce à l'intervention armée du roi Philippe-Auguste. Le noble prieuré de Marcigny, la chère fondation de saint Hugues, est saccagé en 1125; à plusieurs reprises sont ruinées et dévastées les dépendances de Paray du Val d'Or ; la ville de Cluny est pillée et incendiée en 1159 et Charlieu n'est point épargnée. Un instant apaisées par le roi Louis VII, les hostilités, après sa mort, reprennent plus violentes, ...
Notre prieuré de Charlieu, que des épreuves multipliées avaient contraint à réclamer un des premiers, par son prieur Artaud, des lettres de protection du roi Philippe-Auguste, dut suivre l'exemple de son chef d'ordre et s'entourer d'importants ouvrages fortifiés.

E. Jeannez, Les fortifications de Charlieu.


Page créée le 29/09/2013, dernière modification le 31/07/2016.