Charlieu, ville thermale
Charlieu a été à la fin du XIXème siècle une ville d'eaux.
Il y a eu, pendant quelque temps, un établissement d'eaux ferrugineuses je crois, au numéro 38 du boulevard Thiers. On voyait encore les cabines il n'y a pas très longtemps. [...]
L'établissement de bains en question était tenu par Melles Christine qui en étaient propriétaires. Par malheur, les trois sœurs ne possédaient pas ce qui aurait été nécessaire pour lancer l'affaire et la faire rapporter. Et puis il aurait fallu un griffon pour capter l'eau minérale à la profondeur voulue de façon à éviter son mélange avec l'eau du sous-sol de Charlieu. [...]
Au bout de peu d'années, l'établissement périclita au lieu de prospérer. Les propriétaires abandonnèrent la tenue des bains-douches. Anciennes couturières, elles installèrent alors un commerce de confections pour dames où elles obtinrent plus de succès.
Je me souviens qu'habitant au n°42 du boulevard Thiers, j'ai bu de cette eau. Plusieurs voisins allaient en chercher. Ils la trouvaient salutaire pour la digestion et de saveur non désagréable. Les carafes ou bouteilles dont ils se servaient étaient vite de la couleur de la rouille. La présence d'une grande quantité de sels ferrugineux était indiscutable.
Claudius Aulas, Charlieu, pages 111-112.
La source Rallu est effectivement mentionnée dans le Manuel de thérapeutique thermale clinique (1892), de Messieurs Constantin et Rodet, page 191.
Page créée le 4/03/2014, dernière modification le 20/08/2017.